Chronique de Besiktas - Ilhamurdere

Un poumon. Un poumon, un coeur. Un flux ininterrompu de voitures et de gens comme autant de micro-organismes qui palpitent dans la rue. Une artère, une artère vibrante. Attire, rejette les hommes et le métal tremblant. Aller et retour de bons et de biens.

Tout fume ici, gigantesque machinerie. La viande, la pluie ; les trottoirs suintent la vie qui grouillante. Partout chats et chiens, métaphores grossières des hommes en ébullition.

On marche, on s'arrête, on repart, ça ne s'arrête jamais. On marche, prédateur, la faim. Dîner, durum, adana, baklava, des mots d'une langue du ventre. La soif, aleph, sorga, limon ; langue de bouche. Le pas recommence, pas de faux rythmes, suivre le flux.

Nous somme sale sang qui remonte jusqu'au coeur, la statue de l'aigle noir. Gloire au foot, gloire à la ferveur ; celle-ci bat dans les bars, relais nerveux de la rue. Les nerfs, les nerfs et l'excitation les jours de match ...

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